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Journée internationale de la non-prostitution

Québec, le 5 octobre 2023 – La Maison de Marthe tient à souligner la Journée internationale de la non-prostitution en solidarité pour les femmes victimes d’exploitation sexuelle.

Encore en 2023, il est essentiel de rappeler que la prostitution ne constitue pas un métier comme les autres, mais plutôt une forme d’exploitation sexuelle. Qu’elle soit dans la rue, dans un bar de danseuses, dans un service d’escorte ou sur le net, la femme qui a recours à la prostitution comme moyen de survie est une victime. « Il est désolant de voir comment les mythes au sujet de la prostitution sont nombreux. Démystifier le sujet constitue un travail de tous les jours, pas seulement en cette journée de la non-prostitution » – Chloé Juneau-Speth, agente aux communications.

Jusqu’à 63 % des femmes qui exercent la prostitution ne récupèrent pas l’argent amassé, tandis que de 60 à 80 % subissent des violences sexuelles et/ou physiques. Considérant de telles statistiques, peut-on vraiment parler d’un travail comme les autres?

Bien souvent, ces femmes se retrouvent sans domicile fixe : elles vivent chez leur proxénète, se promènent de l’appartement d’une amie à un autre ou dorment dans des services d’hébergement d’urgence. C’est ce qu’on appelle l’itinérance cachée. Bien que la femme paraît avoir un domicile fixe, elle vit une très grande insécurité et est en situation de précarité financière. Sortir du milieu de la prostitution paraît alors impossible tant l’itinérance constitue un obstacle majeur à la sortie.

Sachant que 80 % des victimes d’exploitation sont des femmes, il est essentiel de se mobiliser pour changer les choses! En cette journée de la non-prostitution, il est important de rappeler que sortir de la prostitution est possible. Une alternative a été mise sur pied afin de venir en aide aux femmes qui désirent changer de vie.

À propos de la Maison de Marthe

La Maison de Marthe considère la prostitution comme une forme de violence et d’exploitation inacceptable qui porte atteinte à la dignité et aux droits des femmes. Depuis février 2022, elle offre un hébergement de moyen à long terme pour les femmes victimes d’exploitation sexuelle qui désirent en sortir : « En offrant aux femmes un lieu sécuritaire pour se déposer, elles peuvent se concentrer sur leur reconstruction d’elles-mêmes. » – Ginette Massé, directrice générale.

Depuis février 2022, 24 femmes ont pu bénéficier de l’hébergement de la Maison de Marthe et du soutien psychosocial des intervenantes.

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