La Maison de Marthe juge révoltant que les humains soient des produits destinés à la vente. Elle définit la prostitution comme une condition de survie pour les femmes qui y basculent et comme un destin non souhaitable. La prostitution est une forme d’exploitation et une atteinte à la dignité de la personne. La personne qui se prostitue doit avant tout être considérée comme une victime, une personne vulnérable, qui doit bénéficier d’une protection et d’une réelle possibilité de réinsertion.
En effet, La Maison de Marthe se proclame donc abolitionniste de la prostitution dans un esprit de justice sociale et non dans une perspective extrémiste. Elle se range définitivement avec les femmes qui en sont les survivantes. Considérant la prostitution comme étant un problème social et politique, elle réclame pour ses victimes des politiques sociales comme il en existe pour les victimes de violences conjugales et d’agression sexuelle. Portée par ces convictions, La Maison de Marthe place les femmes victimes de la prostitution au cœur de sa mission et en fait sa raison d’être.