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1000 km à vélo contre les féminicides; le départ Pour des choix de société et des politiques sociales qui ne laissent tomber aucune femme

 

Communiqué de presse

 

Pour diffusion immédiate

 

1000 km à vélo contre les féminicides; le départ

Pour des choix de société et des politiques sociales qui ne laissent tomber aucune femme

 

Québec, le 29 juillet 2022 – L’ultra cycliste, Marielle Bouchard, s’est élancée mercredi le 27 juillet pour un parcours de 1000 km qui est réalisé en moins de 3 jours, entre Québec et Natashquan, dans le but de mettre la lumière sur différentes réalités taboues qui mènent aux féminicides. La levée de fonds ira à la Maison de Marthe.

Pour la cycliste et citoyenne, “ce défi éprouvant et incertain est à l’image des nombreux obstacles qui se dressent sur le parcours des femmes qui subissent de la violence et du contrôle, allant parfois jusqu’au féminicide”. L’idée lui est venue, lorsqu’elle a constaté, dans le cadre de son travail en défense de droit des femmes en situation de pauvreté, une explosion des situations de violences et de quasi-féminicides auprès des femmes faisant appel aux services de l’organisme qui l’emploie; ROSE du Nord. “Ça fait peur de voir la pointe de l’Iceberg (nombre de féminicides) qui grossit, ça veut dire que tout ce qui est caché comme violence a également augmenté en flèche, mais les ressources, les politiques et les choix de sociétés n’ont pas suivi à la hauteur du problème que nous avons collectivement. Il reste tellement d’angles morts qu’on ne prend pas encore en compte quand on parle de féminicides, comme les femmes qui survivent dans la pauvreté, l’exploitation sexuelle et les femmes autochtones qui sont tellement surreprésentées dans les taux de féminicides. Et s’ajoutent à cela les problèmes qu’on commence à reconnaître, mais que, socialement, on n’arrive pas encore à régler, comme l’incapacité du système de justice à protéger les victimes ou celle du système d’aide sociale à leur offrir une réelle sécurité financière au moment où ça compte le plus et également pour la suite, au besoin”, affirme madame Bouchard, qui s’apprête à s’élancer pour 1000 km à vélo en ne prévoyant que 7h de sommeil durant le périple.

Et le constat se traduit en chiffre puisqu’au Québec les féminicides ont doublé entre 2019 et 2021. Selon une récente étude réalisée au Québec par des étudiantes en médecine, pour chaque féminicide, plus de 16 000 femmes vivent dans un climat malsain à la maison.

La Maison de Marthe est heureuse de s’associer au projet, car les femmes qui subissent de l’exploitation sexuelle sont invisibilisées et d’autant plus vulnérables aux violences et aux féminicides.

La Maison de Marthe est un organisme communautaire autonome qui accompagne et soutient les femmes ayant un vécu en lien avec la prostitution dans leur rétablissement et dans toutes les étapes du processus de sortie de la prostitution. Elle se proclame abolitionniste de la prostitution dans un esprit de justice sociale. Elle se range définitivement du côté des femmes qui en sont les survivantes. Considérant la prostitution comme étant un problème social et politique, l’organisme réclame pour ses victimes des politiques sociales comme il en existe pour les victimes de violences conjugales et d’agression sexuelle. Pour ce faire, elles souhaitent qu’il existe plus de maisons d’hébergement spécialisées en exploitation sexuelle, pouvant accueillir ces femmes et leur donner la chance de reprendre du pouvoir sur leur vie et de se reconstruire. Le souhait de la Maison de Marthe est que ces maisons soient implantées partout sur les territoires québécois et canadiens, ce qui permettrait à plus de femmes de se sortir de ces situations violentes et de se retrouver dans un endroit sécuritaire. « Très souvent elles sont refusées dans les maisons d’hébergement pour violence conjugale. Elles ont besoin d’un lieu à elles, où elles seront à l’aise de partager leur vécu, sans jugement », affirme Catherine Gauthier travailleuse à la Maison de Marthe.

L’organisme demande également au gouvernement fédéral de conserver la loi C-36 telle qu’elle est en ce moment et de donner les moyens aux provinces de l’appliquer afin que les clients et les proxénètes soient inculpés, car en ce moment il y a très peu d’arrestations pour proxénétisme et achat de services sexuels. Madame Gauthier rappelle que « c’est par les clients que la demande est créée, et sans demande, il n’y a plus de prostitution ».

Toutes et tous uni.e.s contre les féminicides!

#PasUneDePlus

Vous pouvez faire un don sur la page GoFundMe : https://www.gofundme.com/f/1000-km-contre-les-feminicides

Vous pourrez suivre le parcours de Marielle sur la page Facebook https://www.facebook.com/1000kmcontrelesfeminicides

Si vous avez besoin d’aide :

Info-aide violence sexuelle : https://infoaideviolencesexuelle.ca/

1 888 933-9007

SOS violence conjugale : https://sosviolenceconjugale.ca/fr

                                                1 800 363-9010 

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Source : Catherine Gauthier

Agente de communication

418.523.1798 #226

[email protected]

 

 

 

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