Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
L’anniversaire des 100 jours du dépôt du Rapport de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs.
Québec, 11 mars 2021 – Le 12 mars 2021 est la 100e journée du dépôt du Rapport de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs. La Maison de Marthe est préoccupée par l’avancement de la rédaction du plan d’action et son contenu qui devrait mettre de l’avant les 58 recommandations du rapport. Nous demandons au gouvernement du Québec et à la vice-première ministre madame Geneviève Guilbaut, responsable de la région de la Capitale-Nationale, à qui nous avons offert notre entière collaboration, de faire tout en son pouvoir pour éviter des retards indus dans l’exécution des recommandations.
Le budget du gouvernement Legault sera déposé le 25 mars prochain, nous nous demandons s’il y aura des fonds dédiés pour contrer l’exploitation sexuelle dans sa globalité, enfant pauvre du grand secteur de la violence faite aux femmes. La Maison de Marthe ouvrira la première maison d’hébergement pour les femmes en processus de sortie de la prostitution au Québec. Nous avons d’ailleurs été cités dans le rapport à la recommandation no 53 qui demande «…que le gouvernement du Québec crée sur l’ensemble de son territoire, des lieux d’hébergement spécifique et hautement sécuritaire doté de services psychosociaux et éducatifs afin de protéger, de soigner et de contribuer à la réinsertion sociale des victimes d’exploitation sexuelle.» p. 96. Nous n’avons aucun indice qui nous permet de croire que cette recommandation sera dans le plan d’action. L’hébergement est déterminant pour protéger les femmes victimes d’exploitation sexuelle et pour soutenir leur processus de sortie de la prostitution.
Nous demandons au gouvernement au pouvoir et aux élus de toutes les formations politiques de se mobiliser et de faire en sorte que les organismes communautaires œuvrant auprès des victimes d’exploitation sexuelle soient reconnus comme tels et financés adéquatement.
Depuis plus de 15 ans, nous faisons la démonstration que le besoin de soutien, d’aide et d’accompagnement de la part de ressources spécialisées est essentiel pour ces femmes. L’exploitation sexuelle et ses conséquences ne cessent pas à l’âge de la majorité. Il est donc impératif de soutenir les victimes d’exploitation sexuelle tout au long de leur parcours vers la sortie du milieu prostitutionnel.
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